La troïka réunissant les créanciers de la Grèce a donné mardi son feu vert au déblocage, prévu «début novembre», d’une nouvelle tranche de 8 milliards d’euros, inscrite dans le prêt consenti au pays en 2010. Ce crédit est vital pour lui éviter la cessation de paiement. Dans un communiqué, cette délégation tripartite (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) annonce être «parvenue à un accord avec les autorités sur la politique budgétaire et économique requise pour ramener le programme économique sur les rails». Le texte ajoute néanmoins que des «mesures additionnelles» sont nécessaires dans les budgets 2013 et 2014 de la Grèce pour parvenir à remplir les objectifs de réduction du déficit fixés initialement par le plan.
A l’issue d’un audit entamé début septembre, puis suspendu pour contraindre le gouvernement à un sursaut de rigueur face au dérapage budgétaire constaté, la délégation juge «essentiel que les autorités mettent davantage l’accent sur les réformes structurelles» de réduction du secteur public et de libéralisation de l’économie en Grèce.
Révision à la hausse du déficit
Les dirigeants européens, qui doivent confirmer leur intention en la matière lors du prochain sommet européen du 23 octobre, discutent désormais d’une restructuration générale de la dette grecque avec une participation des banques privées potentiellement plus importante que prévu, dans l’espoir d’extraire le pays et la zone euro de la crise du surendettement.
Au chapitre des privatisations que le pays s’est engagé à mener, la troïka prend acte du fait que les revenus prévus pour 2011 «seront sensiblement inférieurs» à l’objectif de 5 milliards d’euros prévu, du fait de «retards» dans la procédure mais aussi «d’une détérioration des conditions du marché». Elle souligne toutefois qu’à terme, l’objectif de 35 milliards réalisés fin 2014 reste en vigueur.
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