Par André Gauron, économiste, magistrat honoraire à la Cour des comptes et ancien conseiller de Pierre Bérégovoy au ministère de l’économie et des finances.
Les causes de désindustrialisation de la France ne relèvent pas de la fatalité comme le prouvent l’Allemagne, la Finlande ou encore la Suède. Là où la France a globalement délocalisé, l’Allemagne a organisé sa chaîne de valeur, y compris avec l’Europe de l’Est.
L’enjeu actuel est bien de reconstruire la culture industrielle en France. Or, la hiérarchie des rémunérations entre l’industrie et la banque ne rend pas la tâche facile. Pour reconstruire notre tissu industriel, il faut se projeter au-delà des vingt prochaines années.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=3ppM30CGDKc[/youtube]« Nous avons besoin de caps structurants mais aussi d’un compromis social. C’est ainsi que le patronat allemand a saisi l’occasion de Fukushima pour sortir du nucléaire et changer de modèle industriel. C’est la cohésion sociale, qui manque cruellement à la France, qui fait la force de l’industrie allemande. »
(Merci à Eisbär)