Cinq «meneurs» clubistes se sont érigés en défenseurs des intérêts des joueurs. Au-delà des raisons qui ont conduit Akrout, Mouihbi, Meriah, Messaâdi et Dhaouadi à boycotter les entraînements, nul doute que le timing est mal choisi. Le CA s’apprête à disputer la première manche de la demi-finale de la coupe de la CAF, mais n’arrive pas, en tant qu’institution, à gérer certaines «incivilités» de ses joueurs…
L’incapacité du club à faire respecter les règles du jeu n’est, certes, pas ici liée au rejet de l’autorité par les joueurs (sachant que Faouzi Benzarti a fait du bon travail avec cette équipe, pourtant remplie d’ego). Le problème est d’ordre purement pécuniaire (retard de paiement des émoluments). Or, l’intégration par le football passe par l’apprentissage des normes. Les frondeurs, qui ont décidés de faire grève en début de semaine, ont vraisemblablement voulu placer le bureau directeur devant le fait accompli… à quelques jours du match face aux Nigérians de Sunshine Stars. Inacceptable et inconcevable pour des joueurs qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Seront-ils pour autant sanctionnés? Il ne fait aucun doute que des mesures disciplinaires seront incessamment prises contre les fauteurs. Le CA n’étant pas prêt à plier face au chantage et à l’opportunisme (timing du déclenchement de la grève). […]