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La Banque centrale européenne (BCE) a réaffirmé jeudi son opposition à tout défaut de paiement, même partiel, d’un Etat de la zone euro, rejetant tout plan de sauvetage qui oblige le secteur privé, c’est-à-dire les banques, à mettre la main à la poche.

Jean-Claude Trichet

« La BCE s’est nettement opposée à tous les plans qui ne sont pas volontaires ou contiennent des éléments obligatoires” pour les détenteurs de dette publique, et a appelé à « éviter tout événement de crédit, défaut partiel ou défaut » d’un pays, rappelle-t-elle dans son rapport mensuel, publié jeudi.

Le débat sur un nouvel allégement du poids de la dette grecque à imposer à ses créanciers privés s’est intensifié ces dernières semaines.

Une décote de 21% avait été décidée le 21 juillet par les responsables européens mais n’avait pas été considérée par les marchés comme un « événement de crédit », les banques y ayant consenti sous forte pression mais officiellement de manière volontaire.

« Une participation du secteur privé pourrait avoir des effets négatifs directs sur le secteur bancaire de la zone euro (…) et accroître le besoin d’une large recapitalisation des banques », met en garde la BCE.

De surcroît, une telle participation du privé pour aider un membre de l’euro pourrait effrayer les prêteurs et « empêcher l’accès des autres pays aux marchés (financiers) même si leurs fondamentaux économiques n’ont pas varié », ajoute-t-elle.

Un cercle vicieux pourrait même s’enclencher, la recapitalisation des banques endettant encore plus les Etats, qui « pourraient voir leur notation dégradée », ce qui compliquerait encore la situation des banques.

Enfin, une participation du secteur privé « pourrait aussi mettre en danger la réputation » de l’euro, effrayant les investisseurs privés et publics.

Les Echos

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