Les soldats morts pour la France depuis 1963 auront enfin un site symbolisant la reconnaissance de la nation. À Paris, place Vauban.
La “4e génération du feu” attendait depuis quelques années que la nation témoigne enfin sa reconnaissance à ses 616 enfants morts en opérations depuis la fin de la guerre d’Algérie, au même titre que leurs aînés tombés dans les guerres précédentes, dont le souvenir se perpétue sur des monuments fédérateurs. (…)
L’idée retenue par la commission Thorette est celle d’un monument témoin, « bâti dans un lieu visible, imprégné de l’histoire de notre pays, aisément accessible au public » – familles et passants. Les 616 noms des morts en opérations extérieures (dont 158 pour le Liban, autant pour le Tchad et 116 pour l’ex-Yougoslavie) y seront inscrits. De la place restera disponible pour tous ceux qui tomberont par la suite. (…)
Ce monument n’est pas un monument militaire pour les militaires, insiste l’amiral Édouard Guillaud, le chef d’état-major des armées. Il est un monument national pour les Français. Il est le témoignage de notre patriotisme et de notre esprit de défense. Au cœur de la Cité, pour la Cité, il met à l’honneur le soldat, gardien de la Cité, celui sur lequel chacun doit pouvoir compter dans l’adversité. »