Les risques de récession pèsent toujours sur l’économie mondiale. Évoquer des perspectives aussi sombres peut paraître alarmiste au moment où les marchés financiers et pétroliers se redressent. Toutefois, ce sursaut semble plus lié à des données conjoncturelles, alors que la crise des dettes souveraines persiste en zone euro. L’année 2012 risque-t-elle d’être celle de l’apocalypse pour les marchés ? Certains n’écartent pas cette possibilité.
Pour preuve, aussi bien l’Organisation des pays exportateurs de pétrole que l’Agence internationale de l’énergie ont dû revoir, pour la troisième fois consécutive, à la baisse leurs prévisions de demande de brut pour l’année en cours et pour 2012. Les deux organisations, qui défendent les intérêts des producteurs de pétrole (c’est le cas de l’OPEP) et des consommateurs (AIE), semblent épouser les prévisions alarmistes du Fonds monétaire international.
La semaine dernière Antonio Borges, directeur Europe au FMI, n’a pas exclu une récession mondiale en 2012. Il a en effet indiqué au cours d’une conférence à Bruxelles que le FMI tablait «sur une croissance en 2012 même très modeste, mais l’activité pourrait se retourner. Un risque de récession n’est donc pas à exclure». En cause l’affaiblissement de l’activité économique et la persistance des risques induits par la crise des dettes souveraines, notamment en zone euro. […]