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Le second tour des primaires PS a lieu ce dimanche 16 octobre. Alexandre Devecchio du Bondy Blog doute que ce duel entre Martine Aubry et François Hollande soit un combat entre deux idéologies tellement différentes et s’inquiète du vote pour «les extrêmes». «Les deux faces d’une même pièce», comme l’a souligné Arnaud Montebourg.

Si le PS a rassemblé les siens, les classes populaires n’ont pas fait le déplacement. C’est pourtant à cet électorat là, le plus durement touché par les ravages de la désindustrialisation et de la mondialisation, qu’il faudra s’adresser en priorité, si possible avec les tripes et le cœur…

«On ne pourra pas battre la droite dure avec une gauche molle». Cette petite phrase répétée en boucle par Martine Aubry est devenue le tube de la semaine. Si la formule paraissait efficace, il semble qu’elle n’a pas vraiment fait mouche. Peut-être parce que derrière le slogan, les français ont flairé la posture, voir l’imposture. […]

2,6 millions d’électeurs, c’est beaucoup. Pour autant, c’est loin d’être suffisant pour passer le premier tour de la présidentielle et encore moins pour rassembler une majorité de français. D’autant plus que comme le révèle Gérald Andrieux dans un article intitulé Primaire PS: 2,6 millions d’électeurs. Avec ou sans le peuple ? publié dans Marianne2, l’électorat populaire est une nouvelle fois le grand absent de ce scrutin.

Faute de quoi, il ne manquera pas de se tourner vers les extrêmes. Marine Le Pen n’a pas attendu Arnaud Montebourg pour dénoncer les dérives du système néolibéral et les limites de la construction européenne. La présidente du FN a également fait mains basses sur les valeurs de la République et la laïcité. Autant de sujets qui ont été à peine esquissés lors de ces primaires. Laisser au FN le monopole de ces thèmes pourrait s’avérer dangereux. En 2002, Lionel Jospin s’était contenté de hausser les épaules en déclarant de manière laconique, «l’Etat ne peu pas tout». On avait vu le résultat… Cette fois, devant l’échec cinglant du sarkozysme, les socialistes pourraient être tentés de tout miser sur un 21 avril à l’envers. Un calcul aussi cynique serait une catastrophe pour le pays, pour la démocratie, et sans doute au final pour le PS, lui-même.

Bondy Blog

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