Elu le 20 septembre 2011, le cinquième président de la Zambie Michael Sata, vient de désigner son vice-président, Guy Scott, un ancien secrétaire général du parti au pouvoir, le Front patriotique. Rien là que du très normal si ce n’est que Guy Scott est un Blanc, une première à ce niveau en Afrique subsaharienne, depuis les élections multiraciales de 1994 en Afrique du Sud.
Le président zambien Michael Sata (g) et Guy Scott (d) le vice-président zambien.
Ce qui aurait pu être un handicap est devenu pour Guy Scott le signe « que la Zambie est en train d’écrire un nouveau chapitre de son histoire ». Et l’histoire de la Zambie, Guy Scott 67 ans, la connaît sur le bout des doigts. Lui, et avant lui, son père immigré britannique, néanmoins anti-impérialiste dans l’ancienne Rhodésie du Nord en 1927, scellent leur destin avec celui de la Zambie qui devient indépendante en 1964. […]
Le peuple est nostalgique [de cette période], non pas de l’exploitation et des divisions mais du niveau de vie de l’époque coloniale. A l’hôpital il y avait des médicaments, à l’école des livres, et quand vous alliez dans les magasins, il y avait des produits en vente.”
[…] La nomination de Scott comme vice-président, si elle est remarquable dans la région et dans la Zambie, voisine du Zimbabwe, ne semble guère remuer la population. Zambien de naissance avant d’être un Blanc comme le rappellent certains de ses partisans, Guy Scott porte en effet les couleurs de son pays de même qu’il maîtrise parfaitement le bemba, la langue de l’ethnie majoritaire en Zambie.[…] […] la Constitution zambienne prévoyant qu’en cas de vacance du pouvoir due au décès de président ou pour tout autre motif, c’est le vice-président qui doit prendre la relève jusqu’aux élections qui doivent se tenir dans les 90 jours. Ainsi, Guy Scott pourrait se retrouver président de la Zambie si, ce qu’à Dieu ne plaise, Michael Sata qui a 74 ans, ne terminait pas son mandat.RFI – 17/09/2011