Elle voulait éviter la prison. Désormais, elle risque la réclusion criminelle à perpétuité. Elle les trouvait “gentils”, les Beltrando. Elle les a tués en mettant le feu à leur maison !
Ce 7 décembre 2008, Zainaba, enceinte de six mois et mère de deux enfants de 2 et 4 ans, avait tenté de faire plier Georges Beltrando. Mais l’homme reste inflexible. Il ne retirera pas sa plainte pour “vol”, déposée quelques jours plus tôt. Et lui promet la prison.
Zainaba leur avait subtilisé six chèques qu’elle avait falsifiés. Elle leur avait détourné quelque 26 000 euros. “Marie Beltrando était d’accord pour ces chèques, se défend-elle. Mais avec le recul, peut-être qu’elle pensait que c’était des francs ” “Donc, relève sévère le président Vogt, c’est pas du vol mais de l’abus de faiblesse! C’est pas mieux comme défense !” (…)
Elle s’empare alors d’une bouteille d’alcool et la déverse sur le fauteuil de l’octogénaire. Puis, elle se rend à l’étage et asperge le lit de son épouse. Elle craque une allumette et tourne les talons. Lorsque les secours retrouvent le cadavre du pauvre homme, brûlé vif sur son fauteuil, ses vêtements ont fondu au niveau des chevilles et des poignets. Allongée sur le sol de sa cuisine, Marie a le visage et les bras en flammes. Elle agonisera de longues semaines au service des grands brûlés de la Conception avant de succomber à ses blessures. (…)