« Elles se sont acharnées sur mon visage uniquement, à coup de pieds et de poings. (…) Des mèches de mes cheveux ont été arrachées, mes ongles cassés. Au bout d’un échange de coups qui a duré entre 5 et 10 minutes, je ne sais plus, j’ai enfin réussi à le leur reprendre et elles ont abandonné ».
Il est 19 heures un mardi. Melissa (*), 19 ans, sort de la galerie marchande à Belfort où elle travaille, en plein centre-ville piétonnier. (…) une adolescente au milieu d’une bande de garçons l’apostrophe. Elle veut lui emprunter son mobile. Melissa refuse et poursuit son chemin. Lorsqu’elle se retourne machinalement, elle se retrouve face à la jeune fille qui lui arrache brutalement son portable.
Une bagarre s’en suit et l’agresseur reçoit vite le renfort d’une copine. Mélissa poursuit : «(…). Les gens regardaient sans broncher, ils n’ont même pas appelé la police ».(…)
Lorsque la plus virulente des deux filles m’a reconnue dans le véhicule de police, son visage s’est fendu d’un immense sourire. Cela m’a glacée ».
La peur au ventre, Melissa affrontera une nouvelle fois le regard de ses agresseurs au tribunal. Une rude épreuve l’attend encore.
* Le prénom a été changé
http://www.estrepublicain.fr/territoire-de-belfort/2011/10/18/violence-ordinaire