Chaque jour amène son lot de nouvelles consternantes sur l’état de nos banques, et l’extrême division des banquiers face aux ripostes nécessaires. Ainsi, une dépêche AFP du 25 septembre nous apprend que le gouvernement aurait proposé, le 14 septembre, une recapitalisation des banques françaises. C’est la BNP qui l’a refusée.
A n’en pas douter, et au rythme de dégradation des marchés, l’intervention du contribuable dans la capitalisation des banques risque fort de s’imposer comme la seule solution pour juguler une explosion systémique. Là encore, il faudra probablement qu’un certain nombre d’étapes évitables, mais habituelles (celles qui consistent à attendre que chaque acteur privé ne puisse plus faire autre chose que reconnaître l’évidence : le système s’effondre et seule la garantie du contribuable est capable de remettre de l’ordre), soient franchies pour que la décision politique soit prise.
Beaucoup ont semé le doute sur la compatibilité des nationalisations avec le droit de propriété et la liberté du commerce garantis par nos institutions. Il est intéressant de disséquer cette question à partir des quelques précédents que nous connaissons, notamment la réaction du Conseil constitutionnel à la loi de nationalisation de 1982. »