Le 31 mai dernier, les préfets ont en effet reçu l’ordre d’examiner avec plus de rigueur les demandes d’autorisations de travail, rappelant l’objectif d’«une diminution du flux» des étrangers vivant sur le sol français. Les étudiants étrangers fraîchement diplômés (entre 6000 et 10000 par an) sont dans la ligne des préfectures.
Maile, 31 ans, américaine. «J’ai un double diplôme Sciences-Po – Columbia University de journaliste. J’avais décroché un contrat à l’Agence France Presse (AFP) comme éditrice photo et un mi-temps de professeur à l’école de journalisme du Celsa (Sorbonne). Il ne me manquait que les autorisations administratives. […]Croire qu’on vient étudier en France pour ensuite retourner chez nous, c’est absolument ridicule. Les jeunes comme moi, on est des internationaux, un peu aventuriers. On saisit les opportunités où elles se présentent.»[…]
Ali (le prénom a été changé), 25 ans, algérien. «Je suis venu en France pour faire mes études il y a huit ans. Après une licence de maths, j’ai intégré l’école des Ponts et Chaussées. Pour moi, la première bataille, c’était de faire les meilleures études possibles. Je ne suis pas attaché à un pays en particulier, je veux vivre là où je me sens bien, c’est tout. Il n’est pas question pour moi de rester cloîtré à un endroit. J’ai fait mon stage de fin d’études en France dans une entreprise du CAC40.» […]