Le père de famille se bat pour que sa situation soit régularisée, ainsi que celle de sa femme et de ses deux enfants.
Sans cesse à l’affût de tout. Muslum Oktay est actuellement sans-papiers. Et quand il fait un acte anodin comme rencontrer un journaliste de Midi Libre dans un café un dimanche après-midi désert, il ne peut s’empêcher de regarder autour de lui à chaque instant pour vérifier que la police ne va pas une fois de plus l’arrêter. La peur au ventre et avec beaucoup de pudeur, il confie ce qu’est sa vie aujourd’hui, en France, la vie d’un homme sans papiers, expulsé il y a un an et de retour en France depuis quelques semaines pour revoir sa famille.
C’est à Alès qu’il a choisi de s’installer et d’élever ses enfants. Sa vie est ici et nulle part ailleurs. Son frère et son cousin habitent la capitale cévenole, ainsi que ses amis et ses collègues. Pourtant il vit dans la clandestinité. D’origine kurde, il a dû quitter la Turquie. (…)
Aujourd’hui, Muslum sort très peu, son fils a peur de la police. Même pour aller chercher Ali à l’école il hésite et se cache. “J’ai toujours travaillé depuis dix ans. J’ai des promesses d’embauche. Je suis intégré, mon fils fait sa scolarité ici. Cette situation n’est pas vivable. Nous voulons juste avoir une vie normale. Et notre vie est ici.” (…)
Nous demandons à la préfecture de régulariser la situation de Muslum et de sa famille en leur accordant un titre de séjour Vie privée et familiale”, explique Pascale Kerrien de RESF. (…)
(Merci à Claude Ratinier)