La nomination comme conseiller de Marine Le Pen d’un professeur de l’université du Havre a provoqué de vives réactions parmi le personnel de cet établissement qui a obtenu sa démission de directeur d’un groupe de recherche, a-t-on appris mardi de sources concordantes.
(…) L’intersyndicale de l’université (FSU, CFDT et Unsa) a publié une déclaration condamnant “les tentatives de banalisation” du discours du FN. “La communauté universitaire a été vivement émue par cette nouvelle parce qu’on ne peut pas banaliser le FN qu’on ne peut pas considérer comme un parti républicain”, a affirmé Georges Barakat, responsable du Snesup.
De leur côté, les membres du Groupe de recherche et d’études en droit fondamental international et comparé (GREDFIC) de l’université dont Gilles Lebreton était le directeur ont obtenu sa démission. Ils estimaient que ses responsabilités auprès de Marine Le Pen étaient “incompatibles avec l’un des axes majeurs de recherche de celui-ci (droits fondamentaux) et susceptibles d’engendrer une confusion entre son engagement politique personnel et les orientations scientifiques du GREDFIC”