Dix-sept minutes d’une rare violence ont été projetées hier devant le tribunal correctionnel de Marseille.
Le tribunal correctionnel de Marseille a vécu hier après-midi un moment rare. Un moment, surtout, d’une rare violence. Pendant dix-sept minutes, découpées en deux plages de coups, les juges ont découvert la chronique en direct d’un racket annoncé. Une brochette d’individus qui frappent dans la cour de promenade du bâtiment B des Baumettes un détenu, Khalid, parce qu’il n’avait pas obéi à leur ordre : téléphoner à son cousin pour lui réclamer la somme de 6 000€. L’administration pénitentiaire ne pouvait pas dire qu’elle ne savait pas, car les images, criantes de vérité, sont zoomées. (…)
Dans le box, Khalid Belkhatir, 29 ans, désigné comme le donneur d’ordres, est le seul à porter l’accusation de “tentative d’extorsion par la violence”. C’est lui qui serait le commanditaire des faits. Malgré les affirmations de Khalid, il nie. “Je ne connais ni la victime ni ceux qui l’ont frappée !” s’indigne Belkhatir. Ses codétenus répondent de “violences aggravées”. Certains ont reconnu leur part de responsabilité, d’autres contestent à la manière du “chef de meute”. (…)