Taxes sur les transactions financières, recapitalisations des banques, création d’une “autorité publique universelle” et d’une “banque centrale mondiale.” Ce ne sont pas là les dernières trouvailles d’Attac ou un nouveau coup d’esbroufe de Sarkozy, mais bien les solutions du Vatican à la crise économique et financière. Un vœu pieux ?
Alors que les dirigeants de la zone euro, empêtrés dans leurs querelles de clochers, poursuivent leur chemin de croix et veulent croire à un dénouement miracle, mercredi soir, au sortir d’un nouveau sommet de la dernière chance, l’Église catholique dénonce “l’idolâtrie des marchés” et propose des solutions contre la crise économique.
Car, il y a urgence. Le diagnostic du Saint-Siège sur la situation actuelle est sombre: “Si aucun remède n’est apporté aux différentes formes d’injustice, les effets négatifs qui s’en suivront au plan social, politique et économique seront de nature à engendrer un climat d’hostilité croissante et même de violence, jusqu’à miner les bases mêmes des institutions démocratiques, celles qui sont également considérées comme les plus solides et les plus sûres. »
Le Vatican appelle donc à la création d’une “Autorité publique universelle” et d’une “Banque centrale mondiale” pour réguler les institutions financières. Un véritable pamphlet anti-libéral, qui s’en prend au FMI et aux abus de la finances. Au point de trouver un écho auprès de nombreux économistes italiens.