Sauf à poursuivre la politique de fuite en avant à l’œuvre depuis 2007, Jean-Luc Gréau estime que la mise en faillite des créanciers, soit les banques et les grandes compagnies d’assurance, est la seule solution pour résoudre la crise des dettes souveraines en Europe et de l’euro.
Thèmes abordés dans cet entretien:
– la recapitalisation des banques qui revient à les subventionner et donc à accroître le niveau de la dette publique des États;
– la création du FESF qui n’a rien résolu, la dette solidaire venant s’ajouter à celle de chaque Etat ;
– la restructuration des dettes de l’Italie, de l’Espagne, du Portugal ou encore de l’Irlande, après celle de la Grèce, qui entraîneraient des pertes considérables pour les créanciers, lesquels se retrouveraient alors en situation de cessation de paiement;
– la mise en faillite des établissements défaillants pour ensuite reconstruire de nouvelles institutions de crédit comme l’unique solution pour sortir de cette crise d’une ampleur sans précédent, sauf à placer l’Europe sous la tutelle des banques; […]
Jean-Luc Gréau est économiste. Il a débuté sa carrière comme chargé de mission au CNPF, devenu le MEDEF (Mouvement des entreprises de France), avant de devenir le directeur de l’analyse et de la recherche. Il a été le directeur de la “Revue des entreprises”. Il est l’auteur de plusieurs livres : “Le capitalisme malade de sa finance” (1998), “L’avenir du capitalisme” (2005), “La trahison des économistes” (2008). Depuis 2007, il est président de la fédération nationale des pôles de compétitivité et anime le Centre d’études secteur public-secteur Privé (CEPP).
(Merci à Tourangeau)