La poignée de fondamentalistes chrétiens qui assiègent depuis une semaine un théâtre parisien pour perturber une pièce qu’ils jugent offensante, ont fait connaissance avec la garde à vue, tandis que les intellectuels se mobilisent pour soutenir la “liberté de représentation”.
“Ces groupuscules intégristes ont toujours existé”, relève le sociologue Odon Vallet (…) Mais, souligne-t-il, “il y a aujourd’hui une inégalité de traitement” entre religions, aux dépens du christianisme:
“Il est évident que, si au lieu du portrait du Christ, il y avait eu celui de Mahomet ou de Moïse, la pièce ne serait pas passée, (par) crainte d’une islamophobie raciste ou d’un antisémitisme aux relents nauséeux”.
“C’est vrai qu’on défend moins les convictions des croyants chrétiens en se disant qu’ils seront plus tolérants. Cela pose problème”, dit-il.