Thomas Degos, préfet du département de Mayotte, fait le point sur le conflit contre la vie chère, qui dure depuis un mois dans le département d’outre-mer et sur les éventuels risques de conflit ethniques.
Certains mettent en avant le risque que le conflit dégénère et que les métropolitains soient pris à parti, quel est votre sentiment ?
J’ai conscience de ces craintes et je suis extrêmement vigilant sur cette question. Mais elle n’a bien évidemment jamais été mise en avant par les organisations, ni portée par la revendication. S’il a pu y avoir des altercations ou des menaces, il n’y a pas eu de violence directe sur un mzungu (blanc, ndlr) en raison de sa couleur de peau, même si je sens une tension particulière. Cela peut être ressenti comme une menace par une partie de la population, ou un risque par une autre, mais je suis très vigilant à ce que ce conflit ne tourne pas au conflit interethnique. […]