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Plus de 300 migrants de la révolution tunisienne se concentrent autour du parc de Belleville. Inexpulsables de fait, ils viennent de faire l’objet d’une opération de police. (…)

Les arrestations de la police se succèdent au rythme des incidents entre cette population précarisée et les riverains du XXe, mais aussi des arrondissements limitrophes: Xe, XIe, XIIe et XIXe. Parmi les faits de délinquance signalés, la Direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) relève de nombreux chapardages, mais aussi, de plus en plus, de violences. Comme l’agression contre un ressortissant bangladais de 36 ans, «roué de coups», selon la police, le 30 septembre dernier, vers 2h30 du matin, rue La Fayette (Xe). Ses agresseurs présumés, deux Tunisiens de 27 ans, interpellés dans la foulée, ont refusé de livrer leur identité aux enquêteurs, prétendant, par bravade, se nommer «Oussama Ben Laden et Mouammar Kadhafi». Marwan et Zoheir, identifiés par leurs empreintes, ont été déférés et mis en examen depuis pour «violence en réunion».

Le 12 septembre déjà, des incidents avaient éclaté avec la police dans un autre quartier. La brigade spécialisée de terrain (BST) de Belleville et l’équipe locale de «patrouilleurs», installés par le ministre de l’Intérieur Claude Guéant, ont été pris à partie par un groupe de jeunes Tunisiens. L’un d’eux, arrêté le soir même, avait à peine 16 ans. «Nous interpellons même des Libyens aujourd’hui», assure un agent de police du XIe arrondissement. Le 26 septembre dernier, en tout cas, la police a arrêté un Libyen venu de Tunisie il y a un an et suspecté de plusieurs agressions de femmes pour de l’argent. Cinq victimes se seraient fait connaître. Mais pour l’une d’entre elles, à coup sûr, ce ne pouvait être lui: il purgeait au moment des faits une peine de prison à Fleury-Mérogis sous une autre identité… (…)

Les procédures d’éloignement des délinquants tunisiens interpellés se heurtent à un problème juridique. «Depuis des semaines, le consulat de Tunisie ne délivre plus de laissez-passer pour que nous puissions renvoyer ces garçons chez eux», se désole un haut fonctionnaire, Place Beauvau.

«Un petit millier a déjà accepté l’aide au retour généreusement accordée par la France», se félicite Arno Klarsfeld, le nouveau président de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii)

Le Figaro

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