L’île peine vraiment à sortir de cette situation très confuse qui préoccupe le gouvernement, les négociations sur une baisse de produits de première nécessité tardant à aboutir.
Les affrontements se poursuivent à coups de barres de fer et de cocktails Molotov. Selon un témoignage recueilli par France Info,
un hôtel a été caillassé par un groupe de jeunes; les touristes qui y résidaient ont dû s’enfuir par bateau alors que les gendarmes qui se trouvaient sur place tentaient de maîtriser les manifestants.
Nombreux sont ceux qui quittent l’île comme des profs, des médecins. L’économie mahoraise tourne au ralenti, même si les commerces recommencent à ouvrir avec prudence, sous la menace des tentatives de pillage. Le secteur du bâtiment est à l’arrêt, faute de déplacement possible vers les chantiers. Ces heurts violents semblent dépasser largement le mouvement social contre la vie chère. (…)
De fait, les habitants de Grande-Terre voulant rejoindre Mamoudzou, chef lieu et centre névralgique de la vie économique, ont été nombreux à devoir rebrousser chemin face à des barrages érigés et tenus surtout par des adolescents. Après les attaques contre les véhicules des forces de l’ordre et des pompiers, des témoins ont fait état du caillassage des voitures des particuliers et des dérapages verbaux à l’encontre des blancs, appelés «m’zungu» dans l’île.