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En raison de la crise, le candidat socialiste François Hollande prend ses distances avec le projet du PS.

«Il faut que l’on arrive au pouvoir et que la crise soit purgée. En fait, nous avons intérêt à ce que Sarkozy réussisse», assure un proche de Hollande.

À l’image de ces poésies en vieux français dont les rimes délicieusement surannées évoquent un passé à jamais révolu, c’est à une sorte de voyage dans le temps que semble désormais inviter le projet du PS. «La politique économique que nous proposons donne les moyens à la France de retrouver à partir de 2013 une croissance autour de 2,5 %» peut-on y lire dans une partie titrée «Assainir les finances publiques : un impératif pour l’avenir et pour réaliser notre projet».

Une croissance de 2,5 % en 2013 ? Plus personne n’y croit, même pas au PS où François Hollande va même jusqu’à juger optimiste la prévision de croissance de 1 % en France en 2012 ! Si bien qu’au fil des jours, l’élaboration de son programme, sur la base des propositions du PS, tourne de plus en plus à la mission impossible. «Pour 2012, si je suis élu, je vais hériter du fardeau que va nous laisser Nicolas Sarkozy (…) Ce que nous allons faire en 2012 sera hypothéqué par son héritage», a expliqué le candidat socialiste vendredi soir sur France 2, reconnaissant implicitement ce que ses proches ne cessent de répéter depuis des mois: «tout ne sera pas possible». A commencer par la mise en oeuvre du projet du PS. […]

Le Figaro

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