Depuis quelques années, la croissance démographique européenne est en berne. Faire des enfants, ce n’est plus dans l’air du temps, sans même parler du risque financier. En un mot, procréer, c’est renoncer. Ainsi, nombreux sont ceux qui se concentrent sur leur carrière avant de penser à fonder une famille. Mais le numéro d’équilibriste qui vise à concilier vie de famille et vie professionnelle en décourage plus d’un. Alors que faire ? Rester sans enfants ? Les jeunes Européens ont-ils encore envie de bébés ?
Bien entendu il y a une solution toute simple à la pénurie d’enfants en Europe. Ouvrons grand nos portes aux immigrants et le problème sera réglé en un clin d’oeil. Mais la peur de l’invasion étrangère, de l’islamisation, rendent nombre de nos concitoyens hermétiques à cette idée.” (Journaliste)
Babyboom organisé : La politique nataliste de la Russie
Aucun autre pays ne combat aussi résolument le déclin de sa population que la Russie : l’Etat verse presque 8000 euros d’allocations aux familles qui ont un deuxième enfant. Une somme considérable au regard du salaire russe moyen qui s’élève à 350 euros. Cet investissement pour l’avenir est-il fructueux ?
Pour nous les enfants sont une bénédiction […] La politique nataliste remporte un franc succès […] A chaque famille de trois enfants ou plus l’Etat offre une parcelle de terre.”
Bébés-éprouvette : La controverse perdure en Pologne
Certaines femmes, stériles mais désirant ardemment être mères, recourent à la fécondation in vitro. En France et en Allemagne, cette méthode de procréation est prise en charge par la sécurité sociale. En Pologne au contraire, pays encore très marqué par la tradition catholique, elle fait toujours débat.
Barbara a saisi cette chance pour avoir des enfants malgré ses problèmes d’infertilité : “La Fécondation in vitro est une opportunité merveilleuse pour les couples qui ne peuvent pas avoir d’enfants.”
Sans enfants par choix : Une femme dit non à la folie procréatrice
D’un autre côté, il y a ceux et celles qui ne souhaitent pas être parents et sont très heureux comme ça. Comme ils le soulignent, c’est un choix de vie et non une contrainte. Mais ils font souvent face à l’incompréhension des autres. En Allemagne, pays le moins dynamique d’Europe sur le plan démographique, Yourope a rencontré une femme qui affirme sa volonté de ne pas avoir d’enfants.
Nicole vit comme une discrimination cette vision allemande de la femme reproductrice : “La parenté n’est pas nécessairement une preuve du sens des responsabilités.”
Carrière et famille : Les super-mamans italiennes
Si les « bambini » sont idolâtrés, l’Italie aussi voit sa population vieillir. Son taux de natalité est en effet l’un des plus faibles d’Europe et aucune politique familiale ne vient contrer ce phénomène. C’est presque un luxe d’avoir des enfants. Pourtant, les femmes ne manquent pas de ressources. Des bloggeuses italiennes nous montrent comment bien gagner sa vie en conciliant travail et vie de famille.
Avoir des enfants ne va plus de soi en Italie […] C’est une décision qui demande un certain courage […] L’Italie est un pays ou l’on fait tout pour vous ôter l’envie d’avoir des enfants.”
Arte / Yourope – 23/10/2011