Depuis cinq semaines, Wall Street est l’épicentre d’un mouvement de protestation contre les banques à l’origine de la crise financière, contre l’inégalité croissante, contre les défaillances des politiques, accusés d’être soumis au diktat et à l’argent des grandes entreprises.
Arte Reportage du 30 octobre 2011
“Occupy Wall Street” affirme représenter les aspirations des 99 % des Américains qui n’ont ni pouvoir ni argent. Spectaculaire et bien organisé, relayé en flux continu sur plusieurs sites internet, ce rassemblement, popularisé sur le réseau Twitter, se veut résolument non violent.
A ce jour, grâce aux dons sur internet, Occupy Wall Street a reçu plus de 100.000 dollars qui sont utilisés pour acheter nourriture, matériel ou financer le budget médias. Pas de leader, pas de message établi, mais une volonté commune d’exprimer un ras-le-bol devant une société bloquée où de plus en plus de personnes sont laissées pour compte.
Toutes les décisions sont prises en groupe de travail ou lors de l’assemblée générale qui se tient chaque jour de 19h à 22h. Au début largement ignorée, cette étonnante expérimentation d’autogestion collective a fait des émules à travers les États-Unis. Ces électeurs vont-il rester sans parti politique ? sans leader charismatique ? Comment agir contre la crise sans agir politiquement ? Le mouvement des indignés aura-t-il un impact politique sur la prochaine présidentielle américaine ?
(Merci à Quentin)