Les proches et amis d’Amélie, 15 ans, une fille de gendarme, ont organisé une marche silencieuse jusqu’au trottoir où l’adolescente de 15 ans a été fauchée par un chauffard, un clandestin tunisien, le 24 octobre 2010. Ils ont déposé des bouquets de fleurs sur le lieu du drame. L’individu a été relâché cette semaine après un an de détention provisoire, le maximum autorisé pour ce type de fait.
Une trentaine d’adolescents ont répondu à l’appel, relayé sur Facebook. Ils ont été rejoints par des gendarmes. «Nous aussi sommes très émus, a soupiré le chef de la brigade de la commune, qui travaille avec le père de la victime. On l’a connue toute petite.» De longues minutes de recueillement ont achevé de rougir les yeux des anciennes amies d’Amélie. […]
Placé sous contrôle judiciaire, le clandestin a l’interdiction de quitter le territoire français et logerait chez son père, à Saint-Chéron.
C’est avec la voiture de ce dernier qu’il avait renversé Amélie et causé soixante et onze jours d’arrêt de travail à sa copine Pauline. Du côté judiciaire, le dossier est bouclé. Désormais, les deux parties ont un mois pour demander d’éventuels compléments d’enquête ou d’expertise. «Si tout va bien, passé ce délai, on espère trouver une date d’audience correctionnelle dans les trois mois suivants», indique le parquet. Le mis-en-cause comparaîtrait pour homicide involontaire et blessures involontaires. Il risque jusqu’à dix ans de prison.
Le Parisien (Merci à kaos)
