Addendum : “Occupy Arizona »… avec des armes
L’Arizona permet aux citoyens de sortir avec des fusils en bandoulière, on appelle ça “Open carry,” (ce qui fait que les policiers sont moins enclins à frapper les vilains manifestants…)
(Petit rappel: 1er Amendement: liberté d’expression, 2ème amendement: droit de détenir des armes)
Homs en Syrie ? Non, Oakland, Californie. Ici, pas de balles réelles ni (évidemment) de tirs de chars, mais des balles lestées qui font suffisamment mal pour faire reculer des manifestants, des lacrymos, des flashbangs, et des coups de matraque généreusement distribués par la police (photos Reuters).
Dans plusieurs villes américaines, les maires perdent patience face aux manifestants d’Occupy Wall Street (Occupons Wall Street), ce mouvement de contestation né à New York il y a un peu plus d’un mois et qui, inspiré du Printemps arabe, prend pour cible le pouvoir de la finance (ici, la carte des protestations aux USA et dans le monde).
A Oakland, où 3000 personnes “assiégeaient” le City Hall, la charge policière, mardi, a été particulièrement brutale (un blessé grave, une centaine d’arrestations) déclenchant une contre offensive devant le siège de la police, où des barricades ont été dressées avec des poubelles, ainsi que des marches de solidarité avec les manifestants un peu partout à travers les Etats-Unis.
Sur la vidéo ci-dessus, on voit la police tirer un lacrymo sur des manifestants qui ne la menacent nullement : ils portent secours à un blessé.
Ci-dessous, le récit de la journée de mardi sur la chaîne américaine ABC :
Ailleurs aux Etats-Unis ? A Atlanta, il y a eu 53 arrestations lorsque le maire a fait évacuer un campement de 70 tentes dans le Woodruff Park. Dans plusieurs Etats, des maires ont demancé à la justice d’ordonner l’éviction des manifestants. A Los Angeles, le conseil municipal a voté une motion de soutien aux manifestants d’OWS, mais le maire, Antonio Villaraigosa, les a avertis qu’ils ne pourront camper devant le City Hall indéfiniment.
Plus que le Printemps arabe, ces scènes rappellent les années 1960 et la contestation de la guerre du Vietnam.
S’il reste minoritaire, sinon marginal, le mouvement OWS a essaimé dans 70 grandes villes et 600 localités de plus petites taille aux Etats-Unis, où des campements et des manifestations sont signalés.
Selon un sondage de Pew Research publié lundi par le Washington Post, 39% des Américains soutiennent le mouvement Occupy Wall Street (35% s’y opposent).
Un autre sondage diffusé par le magazine Time, la semaine dernière, créditait OWS d’une popularité supérieure à celles d’Obama ou du Tea Party, le mouvement protestataire conservateur.