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Le numéro de « Charlie Hebdo » rebaptisé « Charia Hebdo » sentait le soufre. Depuis hier, les locaux de l’hebdomadaire satirique situés boulevard Davout (XX e) à Paris sentent dramatiquement le brûlé. Dans la nuit de mardi à mercredi, ils ont été la cible d’un incendie criminel provoqué par le jet d’un ou de deux cocktails Molotov. […]

Les enquêteurs de la brigade criminelle s’appuient sur le témoignage d’un chauffeur de bus qui a vu deux hommes encagoulés « de type africain » briser une vitre et lancer un ou deux cocktails Molotov par les fenêtres du rez-de-chaussée. Une bouteille en verre ayant contenu la substance incendiaire a été retrouvée sur place. Les engins ont d’abord enflammé le local du rez-de-chaussée, emportant journaux et endommageant les ordinateurs de la rédaction, puis les flammes se sont propagées au premier étage.

Le journal a été la cible d’une autre attaque quasi simultanée (du Pakistan). Son site Internet a été piraté à deux reprises, sans que le lien n’ait été établi avec les incendiaires. Un premier message est apparu sur la page de garde du site : « Nous serons votre malédiction », en turc. Plus tard, c’est une photo de La Mecque qui apparaissait, accompagnée d’un texte émanant, semble-t-il, d’un groupe tunisien inconnu.

Les services antiterroristes suivent avec intérêt ces événements. « Il faut bien sûr analyser si des groupes sont derrière ces attaques, précise un enquêteur. Le mode opératoire laisse plutôt penser à une action peu professionnelle, une sorte de réflexe de colère, mais ce type d’action n’est pas moins dangereuse, surtout sur le sol français. »

Le Parisien

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