L’hypothèse d’une bonne partie des scientifiques fut longtemps la suivante : l’espèce humaine aurait cessé d’évoluer au moment où elle a commencé à s’armer contre les caprices de la nature. En effet, quel besoin nos gènes auraient-ils de s’adapter, dès lors que nous disposons de vêtement pour nous protéger du froid, de techniques agricoles pour nous prémunir des famines, et de médicaments qui nous assurent de vivre assez vieux pour procréer ? Or, la cartographie du génome humain fournit aujourd’hui aux scientifiques les clés de l’histoire de notre évolution : non seulement l’espèce humaine a poursuivi son évolution au cours des 50 000 dernières années, mais il se pourrait même qu’elle ait évolué durant cette période à une vitesse encore jamais atteinte au cours de son histoire. Dans bien des cas, c’est justement la technologie – celle-là même que nous soupçonnions d’avoir arrêté l’évolution – qui en a été le moteur.
Si nous n’avons pas évolué depuis des millénaires, alors nous devrions être tous grosso modo semblables.” […]
“Autrefois nous étions tous noirs de peau. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. C’est une des choses qui nous a différenciés depuis l’apparition de notre espèce, mais c’est une différence qui n’est que superficielle, simple question d’apparence. L’important est donc de savoir si nous avons évolués en profondeur.” […]
“Nous nous sommes bien plus éloignés de nos ancêtres que la science ne l’estimait.” […]
Avons-nous échappé au processus de la sélection naturelle ?” […]
“A la prochaine catastrophe naturelle de grande ampleur la sélection naturelle reviendra . L’une des menaces les plus inquiétantes est le risque épidémique. Il y a tellement de gens qui voyagent dans le monde entier qu’il se pourrait qu’un fléau comme la peste noire ou le choléra réapparaîsse.” […] Notre avenir est donc indissociable du devenir des virus et des bactéries.” […]
“Il y a une possibilité de voir tôt ou tard une maladie infectieuse particulièrement agressive se répandre, voire devenir une pandémie mondiale qui décimerait des populations non seulement dans les pays en voie de développement, mais aussi dans le reste du monde et ça remettrait la sélection naturelle aux commandes.” […]
Même si de nos jours presque tout le monde vit assez longtemps pour avoir des enfants, certains n’en ont pas et d’autres en ont trois ou quatre. Si nous parvenons à déterminer qui fait des enfants dans chaque société, peut-être pourrons-nous deviner le visage des générations futures.” […]
“Nous avons réussi à isoler des gènes qui déterminent la couleur des yeux et des cheveux chez les Scandinaves. Nous l’avons annoncé et nous avons commencé à avoir des demandes. Mais nous avons aussi reçu de nombreuses réactions très réticentes dont celle de l’Eglise catholique. Les gens n’étaient pas prêts. Nous avons donc reculé. Nous pouvons le faire mais nous ne le faisons pas.” […]
Nous sommes sur le point d’être capables de modifier génétiquement notre avenir. Une espèce qui prend son destin en main. Ca jouera un rôle énorme dans notre évolution.” […]
“Ces techniques vont nous être de plus en plus bénéfiques. La technologie est là…” […]
“99,5% des animaux ont disparus et le même sort nous attend […] Mais si certains parvenaient à survivre et à s’adapter à leur nouvel environnement ils prolongeraient notre voyage à travers l’évolution, un voyage entamé il y a trois milliards et demi d’années.” […]
ARTE – 04/11/2011