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Pourquoi les économistes médiatiques défendent-ils avec tant d’acharnement un système en faillite ? Parce que certains d’entre eux sont payés par… les banques. Enquête et révélations sur les liens entre le monde de la finance et ses experts.

Mystifications

Qui nous a informés sur la crise cet été ? Essentiellement des banquiers. En août, 10 articles du Monde traitent du fond du problème dans les pages «Débat». Sur 22 experts interrogés, 16 sont des individus liés aux institutions financières : 76,6 % ! Beaucoup tout de même, pour des banquiers responsables de la crise. Le Monde n’est pourtant pas le seul. Le 11 août, le Nouvel Obs titre sur : «Les incendiaires. Comment ils nous ont plongés dans la crise».

Là encore les banquiers ne sont pas les incendiaires, mais les experts ! Anton Brender, autrefois réputé de gauche, directeur des études économiques de Dexia Asset Management, dispose de deux pages pour clamer que «ce ne sont pas les marchés qui sont en cause mais l’impuissance politique». Géniale novlangue : les marchés ne spéculent pas contre l’euro, les banques si. Mais comment un économiste pourrait-il cracher dans la main qui le nourrit ?

La crise fait rage, mais le débat n’avance pas. La seule solution qui émerge : se serrer la ceinture pour payer les banques. Mais n’est-ce pas la définition même de la crise : «Quand le vieux se meurt et que le jeune hésite à naître» ? Sauf que cette fois la formule d’Antonio Gramsci ne fonctionne pas : les économistes hétérodoxes, les Lordon, Sapir, Gréau… ont des solutions. Le vrai problème : ils ne sont pas entendus. Est-ce surprenant ? La finance contrôle le débat économique. »

Pourquoi les journalistes sont-ils si prompts à gober pareilles mystifications ?

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