Le Mensuel : Le 9 octobre les Coptes ont voulu défiler pour dénoncer des injustices qu’ils subissent. Pouvez-vous nous énumérer les vexations, discriminations voire agressions qu’ils ont eut à subir depuis le début de la révolution ?
Sobhy Gress: Le vivre ensemble a duré un mois, après la démission du Moubarak. Par la suite, il y a eu le référendum du 19 mars, où les Salafistes se sont montrés odieux vis-à-vis des Coptes. Ils ont mené une campagne pour le oui en utilisant le slogan “l’islam est la solution” incitant le peuple analphabète à voter contre l’Etat laïc, réclamé par les Coptes et les forces laïques, qui sont tous “KAFIR”, mécréants et non musulmans. Ils ont mené des exactions simultanément dans les médias de l’Etat et sur le terrain en traitant les chrétiens ouvertement d’infidèles et qu’ils devant être soumis à la charia.en pratique, il y a eu beaucoup d’enlèvement des coptes, surtout des jeunes filles. Pour leur libération, il a fallu payer une rançon.
En avril, les salafistes ont brûlé l’église d’ATFIH à Helwan, et l’église d’Imbaba à Guizé, 12 morts et plus de 200 blessés de 2 côtés. A Mokatam la répression des manifestants Coptes a fait 13 morts et plusieurs dizaines de blessés. En Mai, attaque et incendie des maisons et commerces Coptes à Aboukorkas, gouvernorat d’Elmenia, Emprisonnement d’un avocat Copte, accusé par l’armée, à tort, en tant qu”‘incitateur” à la sédition confessionnelle. (…)