[…] Dans une lettre ouverte disponible sur le site Internet de sa fondation (www.fondationbrigittebardot.fr), l’actrice, grande prêtresse de la cause animale, qualifie l’Aïd el-Kébir de « Saint-Barthélemy des moutons » ou encore de « sacrifice archaïque ».
Évoquant, par ailleurs, la législation française et européenne en vigueur, BB rappelle que « les animaux en France doivent être abattus avec le moins de douleur possible, avec étourdissement préalable à la saignée(…)Et non tournés vers La Mecque, égorgés en toute conscience, mettant plus d’un quart d’heure à se vider de leur sang, comme le halal l’exige ».
Président de l’association Français immigrés et traditions, Abdelkader Ayad, pas du tout surpris par les propos de Brigitte Bardot, préfère y réagir avec retenue. Avant toute chose, il insiste sur le fait que « l’islam n’est pas insensible à la douleur des animaux ». Et de citer les quelques recommandations suivantes : « Ne pas montrer le couteau à l’animal qui va être sacrifié ; le mettre à l’écart, le soustraire à la vue du reste du troupeau… »[…]
« Les musulmans ne sont pas forcément opposés au fait d’assommer, d’étourdir les agneaux avant de les tuer. On est prêt à aller dans le sens de Brigitte Bardot. Le problème est qu’il n’y a pas d’abattoir permanent dans le département du Var. Pour des raisons politiques et/ou financières. »
Faute de mieux, les musulmans varois ont donc dû se contenter (mais c’est déjà un progrès par rapport aux années précédentes) d’une dizaine d’abattoirs temporaires agréés par l’État.