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Les jeunes français et européens ne sont pas les seuls à subir de plein fouet la crise économique et à se faire du souci pour leur avenir. En plus de devoir contracter des prêts importants pour leur éducation secondaire et de faire face à un chômage important, les jeunes américains viennent d’apprendre que les inégalités de richesse entre générations n’ont jamais été aussi grandes aux États-Unis.

Les ménages dont la personne la plus âgée a 65 ans ou plus ont un patrimoine médian de 170.494 dollars (environ 124.000 euros), 47 fois supérieur à celui des foyers dont le plus âgé a moins de 35 ans (3.662 dollars) selon une nouvelle étude du centre de recherche non-partisan Pew research center.

Les Américains plus âgés ont toujours eu plus d’argent que les jeunes, mais la différence entre les deux catégories d’âge a doublé depuis 2005. Il y a à peine 25 ans, les ménages plus âgés ne détenaient que dix fois plus de richesse que les jeunes, soit moins d’un quart de l’écart actuel après ajustement de l’inflation.

Ces nouveaux chiffres ont des implications politiques potentielles alors que le super-comité du congrès américain doit rendre son rapport expliquant comment économiser 1,2 milliard de dollars sur les dix prochaines années le 23 novembre prochain.

Comme l’explique Associated Press, les données «mettent en évidence un filet de sécurité du gouvernement qui a maintenu à flots les Américains plus âgés à travers la sécurité sociale et la couverture santé tout en effectuant des économies dans l’éducation et d’autres programmes».

Les inégalités de richesse, le taux de chômage élevé et l’endettement croissant des étudiants sont également des thèmes centraux du mouvement Occupy Wall Street qui traverse le pays.

Les démographes attribuent une partie de l’accroissement de l’écart au fait que les jeunes se marient de plus en plus tard, et au nombre grandissant de parents célibataires. Depuis 1984, le nombre de personnes en-dessous de 35 ans dont la valeur nette est de zéro a doublé pour passer à 37%.

Paul Taylor, directeur des tendances sociales et démographiques à l’institut Pew et co-auteur de l’analyse, fait le constat suivant:

«Si ce schéma continue, il va remettre en question un des fondements de l’American Dream, l’idée que chaque génération s’en sort mieux que celle qui l’a précédée.»

Slate

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