La démission annoncée de Berlusconi n’a pas rassuré les marchés. Le champion des cabrioles a posé ses conditions : des élections anticipées sans gouvernement de transition. Autrement dit, l’incertitude politique totale. Résultat : le taux des emprunts d’État a atteint 7,42%. Situation intenable qui menace l’euro.
La bourse plonge, le “spread », l’écart de rendement Italie-Allemagne à 10 ans atteint 572 points de base puis retombe à 552 points. Le rendement des obligations sur dix ans, grimpe à 7,42%. Un niveau insoutenable comme le prouve, notamment, l’exemple de la Grèce qui a dû réclamer une aide financière du Fonds Monétaire International (FMI) et de l’Union Européenne (UE). Et aussi, un point de non retour.
Du coup, Rome craint d’être dévoré à la sauce grecque. Et pourtant, la situation des deux pays n’est pas comparable. “L’Italie est un pays riche qui repose sur un tissus de PME solides, les fondamentaux sont solides contrairement à ceux de la Grèce” estime Vincenzo Visco, ancien ministre des Finances du gouvernement Prodi. »