D’abord, il y a les sondages qui ont de quoi effrayer, à l’UMP et à l’Elysée. A moins de six mois de la présidentielle, Marine Le Pen est créditée de 18% à 20% des intentions de vote. Avant l’été, certaines enquêtes la plaçaient même en deuxième position. En tout état de cause, la nouvelle présidente du Front national se retrouve à un niveau dans les sondages que son père, au long de ses cinq campagnes présidentielles, n’avait jamais atteint !
D’où l’inquiétude au sein du camp présidentiel. D’autant qu’à l’aspect virtuel des sondages vient s’ajouter le ressenti bien réel des élus UMP sur le terrain. Quand ils reçoivent dans leurs permanences, quand ils arpentent leur circonscription, en ville, en banlieue ou en milieu rural, ils entendent un même malaise, voient une même souffrance, un écœurement devant le déballage des affaires et un ras-le-bol face à une crise qui n’en finit pas. Avec, en plus, le sentiment que cette crise ne frappe pas tout le monde de la même façon. (…)