Le président déchu intervenait personnellement dans l’octroi des autorisations de vente de boissons alcoolisées dans les restaurants et les hôtels
• Des documents signés de la main de l’ancien président distribuant des terres domaniales aux proches
• Des sommes faramineuses servies par l’Atce à des boîtes de communication et à des journalistes étrangers pour valoriser l’image du président déchu
«Y avait-il un secteur où le président Ben Ali n’intervenait pas et ne donnait pas de directives écrites ?»
A cette question claire et précise, la réponse du Pr Abdelfattah Amor, président de la commission nationale d’investigation sur la corruption et la malversation, est aussi tranchante que transparente : «Le président déchu intervenait partout, par écrit — les annexes du rapport de la commission le prouvent — et donnait ses ordres personnels même pour l’octroi d’une autorisation de vente de boissons alcoolisées dans tel restaurant ou tel hôtel et aussi pour le changement de l’orientation d’un bachelier insatisfait de la section universitaire vers laquelle il a été orienté compte tenu du score qu’il a réalisé».
Hier, la grande salle de conférences de l’ancien siège de la Banque de l’Habitat à Montplaisir, mise à la disposition de la Commission nationale d’investigation sur la corruption et la malversation, s’est révélée trop exiguë pour contenir les nombreux journalistes tunisiens, correspondants de la presse internationale et représentants d’organisations et associations de la société civile venus nombreux découvrir les secrets «de la caverne d’Ali Baba» que promet le rapport de la commission, attendu avec impatience depuis le démarrage des travaux de ladite commission. [Lire la suite]