Le président du conseil italien, Silvio Berlusconi, a présenté sa démission au chef de l’État, Giorgio Napolitano, qui l’a acceptée. Un nouveau gouvernement pourrait être formé dès dimanche. Hué à la sortie du conseil des ministres, puis à son arrivé au palais du Quirinal, Silvio Berlusconi s’est déclaré «peiné» par cet accueil.
Dans une ambiance survoltée, les députés ont voté le texte par 380 voix pour, 26 contre, et deux abstentions. Le principal parti d’opposition, le Parti démocrate, n’a pas pris part au vote pour ne pas entraver l’adoption de ces mesures cruciales. «Aujourd’hui le rideau tombe sur une page longue et douloureuse de notre histoire», a déclaré Dario Franceschini, député du Parti démocrate, le principal parti d’opposition. […]
La démission de Silvio Berlusconi est un événement majeur pour l’Italie et l’Europe: depuis 1994, il a dirigé à trois reprises le gouvernement (1994-1995, 2001-2006 et depuis 2008). À 75 ans et après avoir profondément marqué la vie politique italienne des 17 dernières années, le magnat des médias est accusé d’avoir miné la crédibilité de son pays. La perte de majorité à la Chambre mardi a précipité sa chute.
Selon certains politologues, le nouveau gouvernement pourrait être annoncé dès dimanche soir, avant l’ouverture des marchés. Mais la tâche est ardue. L’actuelle majorité se déchire sur la position à adopter vis-à-vis d’un gouvernement «technique» ou «technico-politique». […]
L’enveloppe de mesures promises à l’UE porte, notamment, sur des cessions d’actifs publics, les retraites, les libéralisations, la simplification des procédures administratives ou les incitations à l’embauche. […]