Au terme d’un débat assez bref, les députés ont rejeté lundi la proposition du député UMP Lionnel Luca et d’une trentaine de ses collègues de réduire de 10% leurs indemnités parlementaires pour participer à l’effort de solidarité en ces temps de rigueur budgétaire.
«En ces temps difficiles où un deuxième plan de rigueur va demander des efforts – et rien ne nous permet d’être assurés qu’il n’y en aura peut-être pas un troisième d’ici la fin de la législature – il serait invraisemblable que nous nous exonérions d’un effort relatif», a défendu M. Luca. Parmi les signataires de cet amendement, figurent des députés UMP membres du collectif Droite Populaire mais aussi du Nouveau Centre comme Philippe Vigier, le non inscrit Nicolas Dupont-Aignan, le villepiniste Jean-Pierre Grand ou encore le député EELV François de Rugy.
«On doit apporter notre petite pierre à la crise» par souci d'”exemplarité”, a aussi jugé la députée UMP Chantal Brunel, soulignant que les députés «font partie de ceux qui sont les moins malheureux dans ce pays». Elle s’est alors dite surprise par «le double langage du PS» sur le sujet, rappelant qu’aucun député PS n’avait signé l’amendement.
Jean Launay (PS), rapporteur des crédits Pouvoirs publics, a critiqué un «gadget» qui «n’a pas de pertinence juridique» puisqu’il faut modifier une ordonnance organique pour pouvoir toucher aux indemnités des parlementaires.
Le président de l’Assemblée, Bernard Accoyer (UMP), y était opposé, comme le groupe des députés UMP.