A la suite d’un regain de tension entre jeunes de différents quartiers [Voir par ailleurs: La rivalité des quartiers avait fait un mort] le service jeunesse de Meaux a organisé samedi la journée de la réconciliation.
Le football a des vertus inattendues, comme celle de réconcilier les jeunes des quartiers dits sensibles. « On veut montrer un autre visage de la jeunesse de Meaux, explique Marty, 17 ans, habitant du quartier Beauval. Il y a eu pas mal de problèmes ces derniers temps, on ne peut pas le nier. Mais ce genre d’après-midi festif montre qu’il n’y a pas que de la violence dans nos quartiers! » D’ailleurs, Marty est licencié dans le même club de foot que le grand frère de Boa, un habitant du quartier Dunant — anciennement Pierre-Collinet — âgé de 15 ans et présent au tournoi sportif. Preuve qu’ils ne sont pas des « sauvages », les deux jeunes se saluent et échangent quelques mots. « Il faut penser à l’avenir et oublier nos conflits », estime Boa.
Même son de cloche du côté des filles. Sarah, une adolescente du centre-ville, assure qu’il n’y a pas de problème avec les autres filles. Pourtant, dans les gradins, les camps sont bien délimités. Et hormis les plus petits, les cités ne se mélangent pas vraiment. « C’est un problème de territoire et cela concerne surtout les garçons, souffle une adolescente de Beauval, un maillot de basket en guise d’écharpe. Ils ne se tapent pas dessus pour rien. » (…)
