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Monté à partir d’archives de la télévision suédoise, le documentaire “The Black Power Mixtape 1967-1975”, qui sort ce mercredi en France, revient sur l’histoire du célèbre mouvement afro-américain des droits civiques. Entretien avec son réalisateur.

C’est un chapitre de l’histoire des États-Unis auquel peu de cinéastes américains se sont frottés. Le documentariste scandinave Göran Hugo Olsson, lui, l’a fait : à partir de bandes exhumées de la télévision suédoise, il ressuscite le mouvement Black Power sur grand écran. (…)

L’Europe fait actuellement face à une montée de la xénophobie. Pensez-vous que l’on puisse établir un parallèle entre le combat du Black Power dans l’Amérique des années 1960-1970 et celui des minorités aujourd’hui discriminées sur le Vieux Continent ?

G. H. O. : Je pense qu’il existe trois situations bien différentes. Les États-Unis sont confrontés à un syndrome post-esclavagisme. La France et le Royaume-Uni à un syndrome post-colonial. L’Allemagne et la Scandinavie connaissent des problèmes de xénophobie à l’égard des immigrés. Partout il s’agit de racisme mais à des degrés divers. J’estime que les sombres épisodes de l’esclavagisme aux États-Unis et de l’Holocauste en Europe doivent être transmis de génération en génération. Il est de notre devoir de faire en sorte que ces faits restent dans toutes les mémoires.

Bien sûr, l’héritage laissé par le Black Power est prégnant dans certaines communautés en Europe mais aussi dans plusieurs mouvements du printemps arabe.

L’une des principales leçons enseignées par le Black Power est qu’il est inutile de rester les bras croisés pour obtenir des droits. Il faut se battre pour ses droits.

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