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Addendum : La mission sur “la mémoire des expositions ethnographiques et coloniales” a rendu son rapport à Marie-Luce Penchard au ministère de l’outre-mer à Paris.

Au-delà des monuments qui rendent hommage aux victimes, il faudrait également investir tous les sites qui renvoient aux pages les plus sombres de notre histoire coloniale” […] – Marie-Luce Penchard, ministre de l’outre-mer. JT de Mayotte 1ère – 16/11/2011

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C’est une préconisation au gouvernement. Hier à Paris, Françoise Vergès, présidente du Comité pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage a remis à la ministre de l’Outre-mer un rapport sur les “zoos humains” qui se tenaient notamment en France au siècle dernier. Ce travail a largement dépassé le cadre des expositions coloniales pour explorer les moyens de « dépasser la fragmentation des mémoires et faire apparaître les passerelles qui nous unissent ». Ce travail de mémoire peut renforcer la cohésion sociale dans un esprit de vérité et réconciliation.

Inscrire dans l’espace public les mémoires issues des mondes de la colonisation.

Françoise Vergès

C’est le 7 avril dernier que Françoise Vergès, présidente du Comité pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage, a été chargée par la ministre de l’Outre-mer d’une mission de « réflexion et de propositions concrètes autour d’un travail mémoriel et historique consacré aux inacceptables expositions d’êtres humains, appelées aussi aujourd’hui “zoos humains” qui ont pu se tenir, entre autres, dans notre pays ». Hier lors d’une conférence de presse à Paris, Françoise Vergès a remis son rapport au gouvernement.

Totem Kanak

Après avoir remercié l’administration, « les élus, les personnalités et les chercheurs qui ont répondu à notre invitation d’être auditionnés ou consultés », les ministères de la Culture et de l’Outre-mer ainsi que la Ville de Paris, Françoise Vergès a expliqué que la mission s’est inscrite « autour de l’émergence dans le débat et l’espace public des mémoires issues de la longue histoire de la colonisation française, et qui interpelle chercheurs, pouvoirs publics, élus, et le monde associatif, culturel et artistique ».

[…] « il nous apparaît donc nécessaire de multiplier les gestes et les actions d’une éducation citoyenne, qui affirme […] le rôle de l’histoire de la colonisation dans la construction de la société française » […] […] « le sentiment de ne pas être pris en compte donne lieu à un sentiment de frustration qui nourrit une rivalité entre mémoires et histoires », a affirmé hier Françoise Vergès.

[…] « Il nous semble aujourd’hui que nous sommes prêts à créer un espace où ces mémoires entrant en conversation, découvrent ce qui les relient », ajoute la présidente du CPMHE.

Témoignages.re – 16/11/2011

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