Jeudi matin, le ministre de l’Intérieur Claude Guéant, qui effectuait un déplacement sur le thème de l’intégration à Montfermeil (Seine-Saint-Denis), “devenu un symbole” après les émeutes de l’automne 2005, pesait ces mots, privilégiant le terme d’assimilation à celui d’intégration.
Addendum: L’écrivain Mabrouck Rachedi, auteur du Petit Malik, a réagi suite aux propos tenus hier par Claude Guéant, en visite à Montfermeil qui a déclaré : «Quand on vient en France on adopte les modes de vie français et on n’importe pas les modes de vie d’ailleurs». Il dénonce la «stigmatisation permanente» des étrangers.
La pratique de l’islam serait donc par essence contradictoire avec l’identité française ?
Ceux qui sont autorisés à s’installer durablement dans notre pays, jusqu’à demander la naturalisation, doivent viser l’assimilation. Ce mot, n’en n’ayons pas peur, il est inscrit dans notre loi, le Code civil depuis 1945.
Après la visite d’un cours de français dispensé à des femmes immigrées, puis une rencontre avec des acteurs du quartier des Bosquets, qui connaît d’importantes opérations de renouvellement urbain, le ministre s’est lancé dans un discours sur l’intégration devant une petite assemblée d’élus et d’habitants.
Rappelant son souhait de voir réduire l’immigration légale, car «24% des étrangers non-communautaires sont au chômage dans notre pays», le ministre a insisté sur «les exigences» que le pays demande aux étrangers qui souhaitent être naturalisés français.
Lorsqu’il y a «défaut avéré d’assiduité à nos programmes d’intégration», le ministre a souhaité que les sanctions puissent porter sur le renouvellement du droit au séjour, «c’est la loi de juin 2011 qui le réaffirme», ou sur l’augmentation du niveau de la taxe payée lors du renouvellement de ce titre.