Les populistes de droite veulent un référendum sur le retour au florin, l’ancienne devise nationale, tandis qu’un économiste lié au parti libéral au pouvoir préconise la création du «Neuro», une zone monétaire réservée aux pays d’Europe du Nord.
Le ressentiment à l’égard de l’euro s’aggrave aux Pays-Bas.
Si nous ne pouvons pas expulser la Grèce de la zone euro, nous pouvons nous-mêmes sortir de la zone.”, martèle depuis septembre Geert Wilders.
Selon un sondage TNS du 7 novembre, 58% des Néerlandais souhaitent revenir à leur ancienne monnaie, le florin. Une proportion qui passe à 72% de l’électorat du PVV. Du coup, le sang de Geert Wilders n’a fait qu’un tour : le député a commandé le 11 novembre à un cabinet d’études britannique une étude sur les avantages et inconvénients d’une sortie des Pays-Bas de la zone euro.
Si les conclusions de se rapport s’avèrent positives, il demandera un référendum sur le retour au guilder, le florin néerlandais. […]
Aujourd’hui, l’idée que les pays ayant leurs comptes en bon ordre doivent payer pour la dette grecque et italienne paraît profondément injuste à l’opinion néerlandaise. […]
Au sein du parti libéral (VVD), au pouvoir, les débats font rage. Patrick van Schie, chef du think tank de stratégie politique des libéraux, préconise rien moins que la création du «Neuro». Une zone monétaire unique pour les pays d’Europe du Nord.
Patrick van Schie estime qu’il faut sortir d’une zone qui comprend des pays « faibles comme la Grèce, l’Italie et bientôt la France » […]
Dans la presse de gauche, les commentateurs plaident plutôt pour « l’unité de la grande famille européenne », mais n’en soulignent pas moins les « différences culturelles » entre l’Europe du Nord et du Sud.[…]
RFI – 17/11/2011