Le 15 octobre, Gilbert Lori avait tiré sur un des deux hommes venus le braquer dans sa bijouterie. Hier après-midi, un juge d’instruction lyonnais l’a mis en examen.
Gilbert Lori n’est pas homme à s’effondrer. Rompu à la plongée sous marine, qu’il pratique depuis des années, il y a longtemps qu’il a appris à se contrôler. Mais hier, c’est l’indignation qui le secouait au sortir du palais de justice de Lyon. Convoqué par la juge d’instruction Florence Marques, le bijoutier, installé depuis 1974 place Curial à Bron, venait d’apprendre sa mise en examen pour violence volontaire avec arme ayant entraîné une incapacité de plus de huit jours. Il a été placé sous contrôle judiciaire. Son avocate, Me Isabelle Nabucet, a immédiatement interjeté l’appel.
Dans cette affaire, c’est moi la victime ! Je me suis retrouvé, dans mon magasin, face à des types armés. Oui j’ai tiré, mais pour sauver ma peau.”
Bron – Le bijoutier braqué a été mis en examen pour violence avec arme
« Je ne cesserai jamais de le répéter. Oui j’en ai blessé un. Mais il pointait une arme sur moi. Au moment où les gars, cagoulés, sont entrés, j’ai entendu une détonation. Ce sont eux qui ont tiré en premier. Il ne faut pas oublier que tout s’est passé en 20, 30 secondes. Je ne voyais que l’arme, que les gants, je voulais qu’ils partent », s’exclame Gilbert Lori qui, le 16 octobre dernier était ressorti libre de l’hôtel de police de Lyon à l’issue d’une garde à vue de 36 heures dans les locaux du SRPJ.
« M. Lori, qui s’est porté partie civile contre les braqueurs, n’avait pas d’autres choix pour défendre sa vie », martèle Isabelle Nabucet, son avocate pour qui les éléments de la légitime défense sont constitués.
Mais le commerçant et sa femme subissent également des violences verbales, des menaces de mort, de la part de types qui n’ont pas l’air d’apprécier le sort réservé aux deux braqueurs :
Sale pute, on va te faire à la kalachnikov, voilà ce que m’a femme a entendu. Moi je me suis fait traiter de bâtard raciste, d’enculé de Français. Ils viennent cracher sur la vitrine de mon magasin”, s’emporte le futur retraité […] Le Progrès.fr – 19/11/2011
(Merci à Pierre 1er)