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Les coups de feu, les bombardements et les tueries de la Seconde Guerre mondiale se sont arrêtés en août 1945 et la guerre a été officiellement terminée. Les États-Unis et la Grande-Bretagne ont su dès 1944 que la guerre avait été gagnée.

Militaires américains saisissant les réserves d’or allemandes en 1945

A cette époque, une conférence avait été organisée regroupant les 44 puissances alliées pour déterminer quelle serait la nature du système mondial monétaire et financier une fois les combats terminés. Elle a été tenue à Bretton Woods, New Hampshire, en juillet 1944. Un certain nombre d’accords ont été signés comme résultat de la conférence.

Le plus important de ces accords a été celui qui établissait que l’or serait la monnaie permettant de solder les déficits commerciaux entre les nations, mais que le dollar pourrait aussi le remplacer sur option de toutes les banques centrales. Ces banques pourraient demander de l’or au Trésor Américain au taux de conversion de 35 $ pour chaque once exigée.

Ainsi, les États-Unis pourraient payer pour leurs déficits commerciaux en or ou en dollars. Aucune autre nation n’était autorisée à régler ses déficits commerciaux avec sa propre monnaie ; pour toutes les autres nations, l’équilibrage des déficits devrait être fait en or ou en dollars précédemment acquis au cours d’échanges commerciaux avec les États-Unis ou avec d’autres nations qui avaient des dollars. En d’autres termes, les dollars, – et les dollars seuls, – équivalaient à l’or. Le dollar était « Good as Gold » [bon comme l’or] .

Le Général de Gaulle (Président de la France entre 1959 et 1969) a qualifié cet état de fait de “privilège exorbitant”. Et c’était exactement cela, un privilège que s’octroyait le vainqueur de la Seconde Guerre mondiale.

Dans les règles de la guerre, un pays en guerre peut être pillé par ses ennemis, s’ils y arrivent. Le butin a toujours été une grande incitation à se battre pour les soldats et la Seconde Guerre mondiale ne constitue pas une exception. Quand une guerre est terminée, le pillage cesse et les nations renouent des relations commerciales et échangent leurs biens au travers de relations commerciales paisibles.

En forçant l’acception des dollars comme moyen de paiement des dettes internationales par l’intermédiaire de l’accord de Bretton Woods, parallèlement à l’or, les États-Unis ont établi la volonté d’une puissance victorieuse de continuer à piller le monde entier.

Officiellement, la Seconde Guerre mondiale était terminée. Mais en fait, si la guerre était finie, les USA avaient implicitement déclaré la guerre au reste du monde en imposant le dollar comme moyen de régler les déficits commerciaux, parallèlement à l’or.

En creusant des déficits commerciaux énormes, qui résultaient de l’expansion du crédit et de l’impression de monnaie qui en découle, les USA ont pu obtenir un effet de levier financier sur leurs stocks d’or et envoyer des masses de dollars à l’étranger pour régler leurs importations. Les pays exportateurs recevaient des dollars et non de l’or pour leurs surplus d’export aux USA. Les dollars ont commencé à s’entasser dans les banques centrales étrangères en tant que « réserves ». Les pays exportateurs, n’étant pas des puissances nucléaires, avaient peur d’exiger de l’or en paiement des surplus d’exportation, puisqu’une telle demande irriterait la grande puissance et que personne n’osait offenser les USA.

Toutes ces exportations de dollars en compensation des déficits commerciaux ont finalement poussé le Général de Gaulle à exiger l’échange des dollars détenus par la Banque de France contre de l’or. Cela contraria passablement le gouvernement américain et peu après – et peut-être pas fortuitement -, il y eut une explosion d’émeutes en France menaçant de déloger le Président de Gaulle, qui avait osé offenser le gouvernement américain en demandant tout simplement l’or de la France.

Les USA, avec le dispositif des accords de Bretton Woods « stipulant que le dollar est équivalent à l’or » ont pillé le reste du monde de façon continue depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Très subtilement, sur la base de Bretton Woods, les États-Unis ont continué à agir en vainqueur triomphant de la guerre, ils n’ont jamais, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, « [repris] parmi les puissances sur terre, la place distincte et égale à laquelle les lois de la Nature et les lois de Dieu nous donnent droit » comme l’affirme la Déclaration d’Indépendance de 1776.

Les USA n’ont pas assumé un rôle d’égal parmi toutes les puissances de la planète depuis que la seconde guerre mondiale est terminée officiellement. Ils ont continué à imposer leur volonté impériale au reste du monde comme à des états vassaux, et ont exigé un tribut du reste du monde au moyen des paiements des déficits commerciaux en dollars qui ne valent plus rien depuis 1971. Les USA n’ont pas véritablement « normalisé » les relations, ni avec les pouvoirs de l’axe une fois la guerre terminée, ni avec le reste du monde.

Le commerce est une activité éminemment paisible. Les vendeurs ne forcent personne à acheter, les acheteurs ne forcent personne à vendre. Les moyens de paiement du commerce, depuis que l’histoire a commencé, ont toujours été d’échanger des biens contre des biens, c’est-à-dire le troc, ou alors des biens contre de l’or, une forme plus élaborée du troc. L’argent a bien fonctionné aussi comme moyen de paiement du commerce. Mais toute autre chose décrétée être un moyen de paiement par quiconque, ne peut être qu’une imposition, qu’une violation des règles du commerce.

Les conditions actuelles ruineuses des finances mondiales et son développement industriel unilatéral ne se sont pas encore corrigés. Si tous les gouvernements du monde devaient s’effondrer, le commerce ne disparaîtrait pas. Il émergerait du désordre et sa monnaie serait l’or ou l’argent ou bien les deux.

L’or et l’argent sont des moyens naturels de paiement pour les êtres humains. Le déclin intellectuel dans le monde est tel que ceux au pouvoir l’on oublié, eux et les laquais à leur solde de la presse financière et des média financiers rêvent quand ils pensent qu’ils peuvent arriver à établir un moyen de paiement effectif mais artificiel, une monnaie forcée, décrétée par un corps gouvernemental. Un tel moyen de paiement préservera inévitablement les privilèges de certains et imposera un fardeau à d’autres. Le commerce ne peut pas fleurir dans de telles conditions, il va entrer dans un déclin permanent tout comme notre civilisation industrielle.

“Régionaliser” les monnaies à cours forcé n’a comme résultat que d’opposer les régions les unes contre les autres, comme illustré dans « 1984 » d’Orwell. C’est l’erreur sous-jacente de tous les discours sur un monde « multi-pôles » qui ignorent la nécessité d’un moyen d’échange des biens qui soit neutre, réel et ayant fait ses preuves dans le temps.

Les principales puissances mondiales devraient se réunir et aboutir à un accord pour l’établissement d’un système monétaire et financier sur la base de l’or comme seul moyen de solder les déficits commerciaux, comme moyen financier et d’échange des biens neutre, réel et objectif.

Si les gouvernements des nations individuelles souhaitent permettre à leur système bancaire de jouer avec les réserves fractionnaires et l’inflation, c’est leur droit de le faire. Mais quand il s’agit de solder des comptes avec d’autres nations, ils doivent se présenter avec l’or exigé.

Et c’est seulement alors que nous pourrons affirmer la Seconde Guerre mondiale est terminée.

Article original en anglais : Plata

Traduction française : 24hGold

(Merci à Imperator.)

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