Si l’on excepte une légère baisse à la fin de l’été, les intentions de vote en faveur de Marine Le Pen sont remarquablement stables depuis le printemps. Les électeurs du FN assumant de plus en plus leur choix, les sondeurs estiment ne plus avoir à corriger les résultats de leurs enquêtes.
La question est désormais de savoir quelle est la marge de progression de Mme Le Pen. Nul, aujourd’hui, ne se risque à faire de pronostic.
En devenant plus dicible, le vote en faveur du FN ne s’est pas seulement banalisé. Il s’est aussi dédiabolisé. C’est ce que constate Jean-Daniel Lévy, directeur du département opinion chez Harris Interactive.
«Que de plus en plus d’électeurs disent qu’ils voteront pour Marine Le Pen est une chose. Mais il y a un phénomène qui est aujourd’hui encore plus frappant : quand on précise aux personnes interrogées qu’elles risquent, ce faisant, d’empêcher François Hollande ou Nicolas Sarkozy de se qualifier au second tour, moins d’une sur cinq se dit prête à reconsidérer son choix.» Ce qui signifie que les électeurs du FN n’assument pas seulement leur vote, mais aussi ses éventuelles conséquences. […]
Le Monde (Merci à Latine)