Alors que ses heurts ont émaillé toute la journée de dimanche aux abords de la place Tahrir des affrontements violents se poursuivaient dans la nuit près du ministère de l’Intérieur.
Au moins sept personnes ont péri dimanche sur la place Tahrir, dont au moins quatre par balles réelles, ont annoncé des médecins dans des hôpitaux de campagne sur cette place du centre de la capitale égyptienne. Mohammed Fattouh, qui dirige un hôpital de campagne, a affirmé avoir reçu trois nouveaux corps, portant des traces de balles réelles. Auparavant des médecins avaient rapporté la mort de quatre personnes, dont une par balle réelle et trois par asphyxie.
Dans la nuit, des affrontements violents se déroulaient dans les rues menant au ministère de l’Intérieur, situé à proximité de Tahrir, a constaté un journaliste de l’AFP. Des protestataires lançaient des pierres et des cocktails molotov en direction des policiers, qui répliquaient avec des tirs de fusils et de balles de caoutchouc, a rapporté le journaliste.
«Nous ne partirons pas» et «Le peuple veut la chute du maréchal» Hussein Tantaoui, dirigeant de fait de l’Egypte, scandaient des manifestants, alors que de nombreux protestataires, la plupart en sang, étaient régulièrement évacués pour recevoir des soins. […]