Des prostituées, parfois mineures, battues et contraintes de faire commerce de leur corps malgré la maladie, un réseau reposant sur une organisation clanique et plusieurs centaines de milliers d’euros expédiés en Roumanie… Les policiers ont démantelé un très important réseau de prostituées de nationalité roumaine. Les investigations menées depuis un an ont permis l’interpellation de 25 membres présumés.
Quinze suspects ont été mis en examen pour « proxénétisme aggravé », « traite des êtres humains » et « association de malfaiteurs » avant d’être placés en détention provisoire. « C’est la première affaire de cette envergure jamais traitée en France, estime une source judiciaire. Cinq autres proxénètes ont également été arrêtés en Roumanie et seront prochainement entendus en France. Une quarantaine de jeunes femmes, dont plusieurs mineures, ont été victimes de ce réseau, structuré autour de trois chefs de clan. »
L’un d’entre eux a notamment été extrait de sa cellule de la prison de Fresnes (Val-de-Marne), où il était incarcéré depuis plusieurs semaines dans le cadre d’une autre affaire. « Cette détention ne l’empêchait pas de continuer à gérer ses petites affaires, poursuit la même source. Les trois chefs de clan, nommés Balta, Buna et Grosu, se servaient de leur concubine pour surveiller et placer les prostituées sur la voie publique. Si l’une des jeunes femmes se rebellait, elle était très violemment frappée. » Plusieurs d’entre elles ont également été forcées de se prostituer alors qu’elles souffraient de tuberculose. (…)