A l’occasion de la journée contre les violences faites aux femmes du 25 novembre, Leïla Belkacem dénonce celles «que subissent quotidiennement les femmes musulmanes qui portent un voile».
Des lois qui représentent une aubaine pour ceux et celles qui se sentent un peu trop envahis hier par les Arabes, aujourd’hui par les musulmans, et qui y trouvent un moyen de se défouler grâce au racisme d’État.
Ça peut aller d’un mauvais regard à une insulte avec tout le mépris que cela comporte. J’écris mépris, car c’est ce que l’on ressent quand on nous malmène dans les administrations, quand on nous considère comme des incultes et des niaises, quand on crie bien fort pour nous expliquer comme si on était incapables de comprendre la langue qu’on a appris mieux que notre langue maternelle !
C’est notre apparence qui fait soi-disant penser à une époque «archaïque» qui fait réagir d’une manière archaïque, c’est-à-dire par le rejet et l’intolérance. Ainsi, cela a justifié la mise en place de deux lois bien spécifiques au voile stigmatisant les musulmanes de façon indélébile et définitive. Et si l’on avait un petit doute sur les sujets concernés par la loi de 2004 , celle de 2011 nous a renforcés dans l’idée que les musulmanes voilées sont indésirables dans l’espace public français ! […]