Pierre Henry, le directeur général de France terre d’asile, s’adresse à la gauche, notamment, au Parti socialiste sur la régularisation des clandestins et espère que ce dossier sera «l’un des premiers ouvert en cas d’alternance».
Ce serait un signal fort donné à tous les invisibles qui se lèvent tôt pour faire avancer la France. Ce serait une belle manière de tourner la page d’une France frileuse, repliée sur une peur de l’autre qu’elle autogénère.
Généreuse ou pas, la régularisation s’inscrit dans notre histoire républicaine comme dans une perspective européenne, car nous ne sommes évidemment pas le seul pays de l’Union à régulariser. C’est pourquoi il faut garder raison en abordant cette question et fuir tous les enfermements idéologiques. […]
Les réfractaires à toute régularisation avancent l’argument du pourcentage élevé d’étrangers sans emploi. S’il est vrai que le chômage frappe davantage les étrangers que les Français, il est aussi démontré que pour les étrangers non ressortissants de l’Union européenne, le taux de chômage ne diminue pas malgré l’élévation du niveau de qualification. Ce qui tendrait à prouver que la question se pose d’abord en matière de lutte contre les discriminations. […]
