Addendum
[…] Quand François Mitterrand entre à l’Elysée en mai 1981, on sait peu de choses de cette femme qui avoue comme hobby la reliure, et qui veut incarner, après Anne-Aymone Giscard d’Estaing, une certaine simplicité, loin du protocole et des tenues façonnées par la haute-couture.Mais la discrétion de Danielle Mitterrand n’est qu’apparente. Cette femme de caractère est une militante. Une vraie. Très à gauche, excessive, intransigeante. Plus d’une fois, pendant les deux mandats de son mari, ses prises de position tiers-mondistes et favorables au dalaï lama, aux Kurdes d’Irak, aux guérilleros salvadoriens, aux zapatistes mexicains ou au sous-commandant Marcos, vont gêner la diplomatie française. Elle n’en a cure, et Mitterrand laisse faire. Début 1995, elle saute au cou de Fidel Castro. En 1986, elle critique le gouvernement de cohabitation de Jacques Chirac (qu’elle accuse de «faire tout et n’importe quoi») et crée sa Fondation France-Libertés. Son dernier combat sera pour le droit à l’accès à l’eau.
Quand meurt François Mitterrand, en janvier 1996, les Français découvrent, quelque peu interloqués, les deux familles du défunt. Devant le cercueil, à Jarnac (Charente), Danielle avec Gilbert et Jean-Christophe côtoient Anne Pingeot et Mazarine. […]
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La veuve du président François Mitterrand est décédée dans la nuit de lundi à mardi à 2h00 du matin.
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